[Mia] Taper et se laisser tomber !

C’est étrange à dire, et c’est rare surtout, mais je me sens sous tension depuis que Ronnie et moi sommes séparé. Depuis cette fameuse nuit ou notre vie aurait put basculer du mauvais côté. Obligé de prendre des routes différentes pour ne pas se faire attraper par la police alors que le casse tournait mal. Je ne sais pas d’où me vient cette boule au ventre. Si c’est la peur de ne pas le revoir, qu’il ai été attrapé, ou si il a décidé d’aller faire sa vie ailleurs, m’abandonnant lui aussi après toutes ces années. De Ronnie, cette option m’étonnerait, mais il faut dire qu’il doit tellement tout le temps être derrière moi qu’il a put en avoir marre de sauver mes fesses. Ou alors les autres du gang l’ont entraîné ailleurs. J’étais méfiante de les rejoindre à la base. J’aimais notre duo. Mais Ronnie voulait faire partie de quelque chose de plus grand. Et voilà où nous en sommes.

Je sens que j’ai besoin d’évacuer tout cela. J’ai ce besoin aussi de reprendre le sport. Ce serait comme reprendre ma vie en main. On s’entraînait souvent tous les deux. J’avais cette habitude de tenter de le prendre par surprise pour le mettre par terre. Enfin, je dois le dire vite, car je tente toujours sans jamais réussir. Ronnie, il me connaît trop bien, il me voit venir même quand je tente de le surprendre alors qu’il me tourne le dos. C’est comme si il entendait mes pensées. Et comme il réussi toujours à esquiver mes attaques, je m’énerve un peu comme une gamine, surtout quand il se fou de me tronche quand je me retrouve le cul par terre. Je suis boudeuse dans ces moments là. Et puis le gars, il me connaît vraiment trop bien, alors il me propose d’aller manger un truc et j’oublie toute l’affaire, car je suis un estomac sur patte !

Après plusieurs jours à avoir fait le tour de la ville à la recherche d’un endroit où je pourrais reprendre les entraînements, je me retrouve devant la porte de ce centre sportif. Il est tard, je regarde les gens quitter l’endroit petit à petit. C’est le moment ou il y a les moins de monde par ici. J’attends que le mec à la réception sorte fumer sa clope pour que je puisse passer en toute discrétion. Je n’ai pas d’abonnement ici, ni ailleurs et je n’ai pas les moyens de m’en payer un actuellement. Mais la question est, est-ce que si j’avais cet argent, je payerai ce fameux abonnement ? Sans doute pas. Sans doute que j’aurai agis de la même sorte. Je ne suis pas de ces personnes honnête qui se sent bien en payant sa place de cinéma et son pop corn. Moi, je me sens mieux quand l’argent reste dans mes poches.

Une fois à l’intérieur, je me dirige directement vers le coin où je vais pouvoir m’entraîner aux sports de combats. Et surtout, évacuer cette boule que j’ai au ventre. Taper de toutes mes forces dans ce sac de sable. Je suis à l’aise autant que si je venais ici tous les jours. Je prends une serviette avec moi pour m’éponger quand j’aurai commencé à faire de l’exercice. Avant de donner le premier coup, je regarde autour de moi. La salle me semble vide. Les gens sont sans doute tous rentré chez eux, travaillant sans doute le lendemain. Se levant tôt, ils ne souhaitent pas se coucher trop tard. Je bande mes mains, comme j’aime le faire avant de commencer à frapper. Comme me l’a apprit mon père alors que j’étais cette gamine toute innocente qui aimait passer du temps avec son papa quand sa mère s’en fichait royalement. Une fois prête, je balance mon premier coup. Et déjà, je sens ce poids qui me pèse s’envoler. Quand je suis là, je ne pense à rien d’autre. Quand je m’entraîne, je suis de nouveau cette gamine avec son père.