you're so beautiful i want to die (jill)

Malgré les difficultés que traverse votre couple en ce moment, t'es sûr que Alyx est le bon, celui que tu vas épouser et que tu aimerais pour toujours, ça ne fait même aucun doute. T'en es tellement certain que t'as décidé de l'épouser tout de suite ou du moins, de faire ta demande, de lui faire comprendre par ce geste et cette symbolique que tu lui pardonnes ses erreurs et surtout, que tu seras là en toutes circonstances pour le reste de vos vies. C'est la raison pour laquelle t'as pris contact avec une organisatrice de mariage, Jill de son prénom. T'avais encore jamais fait ça, ou ne serait-ce qu'entendu parlé. C'est au cours de tes recherches que tu es tombé sur son site et que tu as décidé de te faire aider pour que ce jour soit le plus beau de la vie de Alyx mais aussi de la tienne et pour ça, t'es persuadé d'avoir besoin d'une aide extérieure.

T'aurais pas pensé que te retrouver face à une organisatrice de mariage te ferait oublier ce dit mariage et c'est pourtant presque ce qui s'est passé la première fois que tu l'as rencontrée. Elle était si belle, si douce et si souriante que t'aurais pu en tomber à la renverse dès les premières secondes, ce que fort heureusement tu n'as pas fait. T'as tout de même rapidement expliqué la situation, lui demandant un autre rendez-vous, parce que la revoir serait certainement plus intéressant pour toi que de l'oublier, t'es d'ailleurs pas sûr de pouvoir le faire. T'as toujours été ce genre de garçon, romantique à souhait et qui croit aux coups de foudre, à ce destin qui s'amuse à faire aimer rapidement un ou une inconnu(e). Tu t'attendais simplement pas à ce que ça t'arrive ainsi, à ce que Cupidon vienne te piquer de sa flèche dans un tel moment et pourtant, c'est arrivé, elle t'a tout de suite tapé dans l'oeil et t'as plus réussi à te la retirer de l'esprit.

T'as aimé Alyx comme d'habitude ce soir-là, sentant toujours cet amour fort et puissant pour lui mais gardant dans un coin de ta tête le doux visage de la belle Jill que tu devais revoir pour parler plus de cette demande. Et ce jour est arrivé, t'es sacrément en avance au rendez-vous, prenant le temps de mettre tous ces sentiments en place dans ta tête alors que des fleurs sont posées sur la table, pour elle. Quand tu la vois enfin pousser la porte, c'est un sourire scotché aux lèvres que tu te lèves, récupérant le bouquet de fleurs pour le lui tendre. Bonjour Jill, merci d'avoir accepté ce rendez-vous. tu dis alors, gardant ton sourire, dans un anglais presque parfait si on oublie deux minutes l'accent français.

Elle ouvrit les yeux, se redressa sur ses avants bras, passa ses mains sur son visage avant d'enfin réaliser ou est ce qu'elle se trouvait. Ou est ce qu'elle avait dormi. Et merde. Elle jura en se décollant du canapé de sa sœur. À se demander qui était l'ainée dans cette histoire, sûrement pas Kate. Elle mit quelques secondes à se situer dans la pièce, à voir que ses chaussures trainaient dans l'entrée, son sac à côté avec dessus, sûrement un petit mot de sa sœur écrit sur un post it rose fluo. Elle allait lui faire payer. Jill regarda l'heure, la grande aiguille beaucoup trop avancée. Merde. Second juron de la journée, ça n'allait pas s'améliorer. Il fallait vraiment qu'elle arrête de dire oui à sa sœur pour tout et n'importe quoi. Jill passa rapidement sous la douche, pas le temps de profiter, de se prélasser sous l'eau chaude avant de sortir et de paresseusement se blottir dans une serviette. Elle enfila sous vêtements, pantalon et chemise, appartenant sûrement à sa sœur, sur sa peau encore mouillée. Elle arrangea ses cheveux dans un chignon qui peinait à tenir. Tant pis, ça suffirait pour le trajet.

La porte claqua derrière elle tandis qu'elle vérifiait ses messages. Deux appels en absence de Jesse. Merde. Il ne l'appelait jamais, il avait toujours préféré les messages, les vocaux ou autre message vidéo. Un énième coup d'œil à l'heure lui montra qu'elle avait raison de s'inquiéter. Elle était sûrement en retard pour un rendez vous ou autre. Elle accéléra le pas, pensant déjà à comment ses foudres aller s'abattre sur son ainée. Elle repensait au petit mot "j'espère que tu as fait de beaux rêves, passe une bonne journée." J't'en foutrais des rêves moi, elle avait marmonné dans sa barbe avant de le froisser et de le fourrer dans sa sacoche. Elle aurait pu au moins la réveiller. C'était pas si compliqué, un petit coup sur l'épaule, rien que ça. Jill tourna au coin de la rue, voyant enfin la devanture de leur boutique. Elle poussa la porte, coupa son meilleur ami dans son élan. Je ne veux même pas un mot. Il leva les deux mains au ciel, en signe d'abandon. La jeune femme passa dans les toilettes des locaux, arrangea correctement ses cheveux. Elle avait un client qui devait passer, pour une demande en mariage. Léandre Chevallier. Un type sympa, mignon avec ça. Heureusement, elle avait encore du temps devant elle pour vraiment y réfléchir.

Temps qui s'écoula beaucoup trop lentement à son goût, elle était déjà debout pour aller accueillir son client. Elle ouvrit la porte, le découvrit avec un bouquet dans les mains. Étonnée, elle récupère le bouquet, lui répond un C'est normal, je suis là pour ça et il ne fallait pas pour le bouquet. avec un sourire, s'écarte pour le laisser entrer. Elle prit deux secondes pour l'étudier, appréciant les couleurs des fleurs, riant déjà de la réaction de son associé. Un possible prétendant ? Non, juste un client gentil, c'était rare, qu'elle reçoive un bouquet de fleurs. Pas de vase, elle les posa sur son bureau. Alors, vous voulez revenir sur ce qu'on a discuté la dernière fois ou vous aviez d'autres idées ? Ou vous veniez chercher des idées peut être ? Une demande en mariage. Il y avait des tas de façon de poser l'ultime question. Elle s'était déjà demandée, comme elle aimerait que ça se passe. Quelque chose de simple sûrement, lors d'un moment à eux, un simple genou poser à terre, ça lui suffirait. En tout cas, je vous écoute, on est là pour ça ! Elle s'exclama avec un léger rire, chassant sa matinée déplorable et la demande en mariage imaginaire de son esprit. C'était pas le plus important, car le plus important, maintenant., c'était surtout Léandre.

Tu peines à détacher ton regard de la jeune femme quand elle se retrouve enfin sous tes yeux, tu aurais presque pu t’inquiéter de son retard mais maintenant qu'elle est là, tout ça s'est envolé, tu vas pouvoir passer quelques temps, peut-être plus à discuter avec la jolie jeune femme et si tu le peux, à en apprendre plus sur elle. Tu sais que tu ne devrais pas te sentir attiré de la sorte parce quelqu'un d'autre que ton compagnon mais tu ne peux absolument pas t'en empêcher. ça a été la même chose avec Alyx, et c'est bien ça qui t'inquiète. Dès que tu as posé tes yeux sur le jeune homme, tu as craqué pour lui. ça n'a pas été facile au début, car en plus de l'aimer, tu te devais de le détester, lui ce concurrent doué et beau qui plus est. Il était là, à deux doigts de te voler ton travail, ce que tu avais mis tant de temps à peaufiner mais ses yeux et ses lèvres te rendaient fou, c'est toujours le cas d'ailleurs. Mais aujourd’hui, ce que tu as ressenti il y a quelques années en rencontrant Alyx, c'est ce que tu ressens aujourd'hui avec cette jeune femme. Je sais pas, on pourrait voir un peu, discuter, j'ai pas trop d'idées en fait. t'expliques alors. Tu en avais des centaines des idées au début, avant de tomber sur elle, d'avoir son visage scotché à tes pensées. Je peux vous inviter à boire un café ? Ce serait plus simple pour discuter non ? et surtout pour te retrouver en tête à tête avec elle, en effet, tu ne peux t'empêcher d'y penser un peu trop. Tu ne sais rien d'elle et pourtant, tu as l'impression de la connaître depuis toujours, tu ne connais que son prénom mais tu veux tout savoir, tout apprendre d'elle et de sa vie. Juste un café, ou deux. tu ajoutes, un petit rire s'échappant de tes lèvres. T'es pas gêné comme les grands timides de ce monde mais t'es touché, et t'as envie de la découvrir.

Elle avait rejoint son bureau, prête à faire son job. Lui proposer, essayer. D'après lui, il n'avait pas d'idées. Jill haussa les épaules, après tout, c'était pour ça qu'il venait la voir, alors elle allait s'efforcer de lui en donner, des idées. Elle hoche ensuite la tête, prend son carnet de note. Elle allait rajouter quelque chose, sur le fait que les idées venaient en parlant, mais il la coupa dans son élan, lui proposant de prendre un café. Dans un café. En tête à tête. Elle eut un instant d'hésitation, c'était la première fois qu'on lui faisait ce coup là. D'habitude, le bureau c'était toujours mieux, plus professionnel. D'habitude, ils étaient deux, à venir chercher ses services. Ça lui semblait bizarre, cette histoire. Mais en y réfléchissant, pourquoi pas. Ça serait plus convivial qu'un simple bureau. Peut être qu'il aurait même des idées. Oui, si c'est vous qui proposez. Elle sourit alors, se relève pour prendre sa sacoche. Elle aussi, elle rit à ses mots. Peut être qu'elle est un peu nerveuse, sans savoir vraiment pourquoi. C'est qu'un client, pas un rendez vous galant. Je vous suis alors. Elle répliqua en fermant les locaux derrière elle. Jesse devait être parti pour un rendez vous, elle ne l'avait pas revu depuis. Tant pis. Et, ça rappelez, ça fait combien de temps que vous connaissez votre conjoint ? Elle demanda alors, passant distraitement une main dans ses cheveux en désordre. Elle avait l'air d'un épouvantail. Horrible.

Tu sais bien que tu n'es pas là pur lui proposer un rendez-vous, d'ailleurs en est-ce réellement un ? Tu invites simplement la femme qui va t'aider à demander ton compagnon en mariage à boire un café, finalement il n'y a rien de mauvais dans cette histoire, sauf ces choses que tu ne peux t'empêcher de ressentir quand tu vois la jolie jeune femme sous tes yeux. Tu ne sais pas vraiment à quoi tu joues mais tu peux pas t'en empêcher, la regarder et l'apprécier, t'aimerais pouvoir passer des heures à la regarder sans que personne ne te pose de questions, ce serait certainement plus appréciable pour toi. Fort heureusement, tu te contiens, évitant de la fixer comme un fou malgré sa beauté évidente. Quelques années. T'es vague c'est certain, pourtant tu sais exactement depuis combien de temps tu es avec Alyx, tu ne peux que t'en souvenir de toute façon. Seulement devant Jill, tu n'as plus spécialement envie d'en parler, t'as envie d'en apprendre sur elle, qu'elle en apprenne sur toi, c'est tout ce que tu désires pour ce rendez-vous. Il vous faut peu de temps pour arriver au café puisqu'il se trouve au bout de la rue. Et vous, vous avez quelqu'un ? tu demandes directement, alors que tu aurais pu poser des centaines d'autres questions avant celle-ci. ça te fait d'ailleurs rire et tu en viens à t'excuser. Pardon, c'est pas très poli. Vous faites ce métier depuis longtemps ? tu demandes alors même si la réponse à la première question est tout aussi importante pour toi.

Quelques années. Comme précision, on avait mieux fait mais Jill ne posa pas d'autres questions, hochant simplement la tête. Après tout, elle ne faisait qu'organiser, elle ne menait pas un interrogatoire, ne comptait pas écrire sa biographie ou une autre bêtise du genre. Ils arrivèrent vite au café, situé au bout de la rue, pratique pour les deux associés lors de leurs pauses. Elle lâche un léger rire devant sa question, celle là, on ne lui avait jamais faite. Jill tira la chaise, s'installa, alors que Léandre rectifiait le tire par rapport à sa question quelque peu, déplacée ? En effet, une entrée dans la matière un peu brusque. Elle confirma en posant sa sacoche à ses pieds, sous la table. Mais non, je n'ai personne. Elle répondit finalement en haussant les épaules. Qu'importe, ce n'était pas une honte d'être seule. Elle préférait s'amuser que d'être déçu par un conjoint ou une conjointe. Trois ans, j'ai monté le projet avec mon associé et après on s'est lancé. Elle expliqua, rabattant une mèche de cheveux derrière son oreille. C'était sa plus grand fierté, d'avoir réussi sans diplôme, après avoir servi des cafés pendant deux ans et d'arranger des fleurs deux ans plus tard. Et vous ? D'ailleurs, vous n'êtes pas d'ici, vous avez un charmant accent français. Elle sourit en commandant un café. Jill avait bien tenté d'apprendre quelques mots de français au lycée mais elle avait toujours eu un accent déplorable et ses connaissances s'arrêtaient à "bonjour", "merci" et "au revoir".

Tu vas vite, un peu, peut-être trop mais tu peux pas t'en empêcher, c'est comme si tu sentais quelque chose de particulier entre vous et que t'avais d'un coup besoin de l'explorer plus en profondeur mais tu ne peux pas l'effrayer ou passer pour le lourd de service alors tu te détends un peu et souris simplement, t'excusant même de ta question un peu trop rapide et déplacée, certainement. Tu hoches la tête quand elle te répond, faisant mine de ne pas t'y intéresser plus que ça alors qu'un sourire vient orner tes lippes en un rien de temps. Si, en fait, ça te fait plutôt plaisir. Et ça fonctionne bien, le projet je veux dire ? Tu ne connais pas trop le marché du mariage toi, tu sais juste que tu as eu envie d'épouser Alyx, que c'est toujours le cas bien sûr, mais tu ne t'es pas renseigné plus que ça, c'est juste une envie soudaine qui t'a pris et qui t'a fait te lancer d'un coup. Moi ? tu ris un peu, tu sais bien que ton accent à couper au couteau n'échappe à personne. En un an, tu n'as pas réussi à le perdre, pourtant, tu aurais bien apprécié. C'est gentil, je ne le trouve pas si charmant moi mais c'est gentil. Et oui, je viens de France, on est venus s'installer ici il y a un an. tu évites de lui dire que c'est pour échapper aux démons de ton compagnon que vous avez fui votre pays et pourtant, c'est bien la raison de ce départ. Tu n'en es pas malheureux, comme tout acteur français, tu gardais le souhait secret de rejoindre le continent américain mais tu ne t'attendais pas à le faire dans de telles circonstances. Vous êtes très jolie. tu te permets de lui faire remarquer, alors que ton regard dévie pour éviter de croiser le sien.

Ça avait pas été tout de suite une vocation, l'organisation de mariage. C'était grace à Jesse qu'elle faisait maintenant ce métier. Elle lui devait plein de choses à son meilleur ami, un peu trop d'ailleurs. Mais jamais elle ne lui dirait, il était le genre à prendre rapidement la grosse tête. Et bien, oui. Jill sourit. La preuve, si ça ne fonctionnait pas, elle ne serait pas assise en face de lui a l'écouter parler. On est pas beaucoup dans la ville à s'être lancé dans les mariages, donc ça fonctionne bien. Que deux entreprises d'organisations en réalité. L'autre étant plus dans l'événementiel en général, Jill et Jesse avaient le monopole. Heureusement. Bienvenue alors, avec un peu de retard, j'espère que notre humble ville vous plait. Elle plaisanta avant d'hocher la tête. Elle même savait que c'était parfois dur de quitter sa ville pour aller dans une autre. Même si elle était petite, la transition avait été dure. Alors changer carrément de pays. Elle se demandait ce qui les avait poussé à déménager comme ça. Question qu'elle ne se risquerait pas à poser. Ce n'était pas ses affaires. Léandre était un client. Un client sympathique mais qui restait un simple client. Dans quelques mois, leur mariage aura été célébré et elle travaillera pour un autre couple. C'était sa vie. Voir des couples heureux défiler alors qu'elle était seule. Un peu triste quand elle y pensait. Mais Jill s'y était faite. Euh... Merci. C'est gentil. Vous n'avez rien à m'envier. Elle répondit, un peu gênée par ce soudain compliment. C'était rare qu'un des futurs mariés lui disent qu'elle était jolie. Elle n'avait aucune idée de comment le prendre. Alors, vous aviez des idées ? Peut être un thème ? C'est à la mode les mariages à thème. Elle enchaîna alors pour éviter que la gêne s'installe. Quoi que c'était trop tard.

Spoiler:

En réalité, tu n'as pas vraiment d'idée pour ne pas dire aucune, c'est d'ailleurs pour ça que tu as pris contact avec elle, tu n'y connais rien en mariage ni en simple demande et pourtant, tu aimerais que tout soit parfait, que ce soit un jour merveilleux pour que vous puissiez repartir sur de bonnes bases parce que pour le moment, malheureusement, tout est trop compliqué avec Alyx et t'as peur que ton couple finisse par voler en éclats si tu ne te lances pas dans quelque chose de plus grand, comme un mariage. Ou même pour commencer une simple demande. Tu tentes de réfléchir quelques secondes à sa question avant de soupirer, tu vas jouer l'honnêteté, t'as besoin d'elle et c'est pour ça que tu es là. Je sais pas, j'en suis même pas au mariage pour le moment mais juste à la demande. On a en jamais vraiment discuté donc j'ai du mal à cerner ce qui lui ferait plaisir. tu expliques alors, laissant tomber le fait de la complimenter ou quoique ce soit qui pourrait la mettre mal à l'aise, c'était une très mauvaise idée. Pour tout vous dire, Alyx, mon compagnon et moi, sommes dans une relation compliquée en ce moment. Et je me disais qu'un tel engagement ne pourrait que renforcer nos liens, réparer les cassures de notre couple. tu expliques alors, bien que ce soit la première fois que tu déballes ta vie de la sorte, de plus à une pure inconnue qui veut simplement t'aider à faire de ton mariage un mariage magnifique même si tout ça te semble complètement abstrait.

Honnêtement, t’étais pas très à l’aise. Certes, il était gentil, mais tu estimais que ses compliments n’avaient pas lieu d’être. Après tout, s’il t’avait contacté, c’était bien pour une demande en mariage, pas pour aller boire un verre dans un bar pour finir dans son lit. Bien quand y pensant, l’idée ne t’aurait pas déplu plus que ça. Mais là n’était pas la question. Tu hoches la tête à ses mots. Tu t’es déjà retrouvée avec des clients dans la même situation, mettre un genou à terre n’était pas quelque chose de naturel pour tout le monde. Surtout quand on ne savait pas comment s’y prendre, comme ça semblait être le cas de Léandre. Il faudrait peut être essayer de le questionner en douce... Tu commences avant qu’il ne te coupe pour se confier à toi. T’as toujours eu une bonne oreille. Pas de ta faute, t’as la tête de la gentille fille à qui on peut tout dire. Oh. Tu laisses échapper alors en l’entendant. Que répondre à ça ? Pour toi, c’est justement pas une bonne raison pour se marier. Parce que c’est pas comme du scotch qu’on peut poser sur une feuille déchirer. C’est plus la décoration de la feuille. Mais après tout, est ce que ton avis comptait vraiment ? Tu ne devais que conseiller, orienter pour que justement, ça débouche sur un mariage et une rentrée d’argent pour toi. Sauf que t’a jamais été comme ça et que Léandre, à te demander des conseils, te touchait. Je pense, ce n’est que mon humble avis, qu’avant de se lancer, il faudrait peut être en parler avec lui ? Je suis pas une spécialiste mais la communication me semble plutôt importante dans une relation. Sait-on jamais, sa moitié n’était peut être pas prête et rien n’était pire qu’un refus. Et puis, les préparatifs d’un mariage pouvait être long, craquer pouvait être facile sous la pression. Je ne sais pas quoi vous dire, juste de prendre votre temps, ça me semble la chose la plus sage à faire. Tu finis en souriant doucement. T’as soudainement l’impression d’être un vieux monsieur ou même sa mère. Mais qu’importe, il se confie à toi, tu devais au moins lui dire de réfléchir.